Performant tout au long du meeting de Maasmechelen, Eric Guillemette s'est fait piéger en Finale A du Super1600. Candidat déclaré à la victoire en Belgique, l'ancien double champion de France s'est heurté à l'agitation d'une ultime confrontation pour le moins animée. Hors du Top 5 à l'arrivée, le pilote de la Renault Clio sait qu'il est désormais contraint de s'assurer d'une performance de taille dès ce week-end, aux Pays-Bas. Un tracé sur lequel l'ancien pistard ne devrait pas tarder à trouver ses repères.
Si Eric Guillemette admettait quelques difficultés à trouver le bon compromis sur un tracé Belge dont les spécificités demeurent bien éloignées des circuits de l'Hexagone, c'est surtout la problématique des départs qui aura coûté cher à l'intéressé. Bloqué dans les échappements d'Ernestas Staponkus en manche 3, Guillemette devait se contenter du couloir extérieur de la première ligne au moment du déballage final.
"Ce week-end, on s'est souvent retrouvé au mauvais endroit dans le peloton. Mes départs n'étaient pas extraordinaires, et j'ai dû me battre pour essayer de dépasser des pilotes théoriquement moins rapides. Cela nous a fait perdre énormément de temps à chaque fois. Dans de telles circonstances, j'étais forcé de décaler mes stratégies pour le tour joker, et à partir de là, tout s'est très mal enchaîné ce week-end. Je reste sur ma faim car je pense que nous avions la vitesse nécessaire pour accrocher une seconde place. En finale, partir depuis le couloir extérieur n'était pas forcément une bonne chose sur ce tracé même si j'ai réussi à conserver ma position derrière Susta" note Eric, qui fera quelques minutes plus tard, les frais d'un peloton avide d'en découdre, rétrogradant progressivement au sixième rang au fil des passages.
"A l'issue de cette course, je perd la seconde place du général au profit de Dorian, donc je suis forcément déçu de ma prestation. Il faudra donc mettre les bouchées double le week-end prochain aux Pays-Bas. Nous avons été dans le coup dès les essais chronométrés ici, alors que cette piste de Maasmechelen se révèle tout de même plutôt particulière" note le pilote tricolore, qui porte déjà son regard sur la prochaine échéance de Valkenswaard.
"J'ai regardé un peu le tracé de Valkenswaard. Il ne me paraît pas compliqué. Mais on verra cela une fois sur place, car en arrivant en Belgique, j'étais confiant et je pensais que l'on serait rapide. A Maasmechelen, le plus choquant reste la vitesse à laquelle on arrive dans cette première courbe. Cela me rappelle beaucoup mes débuts en circuit, où nous pouvions détruire nos pneumatiques au bout de quatre tours si on ne faisait pas attention à cette problématique. La gestion des gommes était importante en Belgique. Le fait qu'il n'y ait pas beaucoup de travail sur la voiture avant le week-end prochain et la manche de Valkenswaard est une bonne chose. Hormis un petit peu de carrosserie, nous n'avons pas grand chose à faire sur la Clio. Il est évident que l'on fait toujours nettement plus attention au matériel avec deux courses à négocier en seulement 8 jours"
Désormais installé au troisième rang du classement général, Eric accuse un retard de 13 longueurs sur le leader, Stanislav Susta, et n'aura d'autres choix que d'attaquer sur l'Eurocircuit de Valkenswaard, hôte de la cinquième manche de la saison sur le front du Rallycross Challenge Europe.