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RallycrossRX: Rudolf Schafer ne regrette pas son choix

 

schafer2014lohlvAprès un périple de 10 jours et long de 3700 kilomètres entre Hambourg et Milan, Rudolf Schafer a mis un terme à sa première campagne disputée sur le front du championnat du Monde de Rallycross et du championnat d'Europe Super1600. Avec deux étapes disputées en moins d'une semaine en Allemagne sur le tracé de Buxtehude, et en Italie, sur le circuit de Franciacorta, il est l'heure pour le pilote de la Citroen DS3 PAULIC // Crêperie LE GUEN de tirer un premier bilan d'une saison riche en enseignements. De quoi lui donner une idée plus claire des enjeux auxquels il devra remédier au cours des prochaines semaines, avant de se projeter sur une saison 2015 qui devrait de nouveau en passer par un investissement conséquent à l'échelon européen.

 

« Cette saison fut clairement une totale découverte. Nous avons appris beaucoup sur nous-mêmes au cours de ce championnat. Autant nous étions restés isolés en 2013 du fait du manque de maîtrise de la langue lors de notre sortie au Portugal, autant cette année, nous nous sommes ouverts aux autres. La notion d'échange avec mes adversaires est plus importante qu'auparavant. Il y a un travail à faire sur soi-même quand on évolue dans ce championnat WorldRX, et je peux vous assurer qu'à l'échelle individuelle comme collective nous ne sommes plus les mêmes qu'en début de saison. Ce championnat vous force à sortir de votre zone de confort ! » souligne Rudolf, qui a dû s'attaquer à deux circuits aux contours bien différents entre le tracé de Buxtehude, situé dans les environs d'Hambourg, et celui de Franciacorta, qui accueillait pour la première fois une épreuve de Rallycross.

« Une bonne partie de la performance se joue dans la tête. Quand on a roulé sur un circuit tel que Buxtehude, notre seule envie, c'est d'y retourner. Depuis le début du championnat, et sur tous les nouveaux circuits que nous avons pu affronter, nous étions en progression constante et d'ailleurs, il y avait toujours un peu de frustration liée au fait que nous avions la sensation qu'il nous restait encore une sacrée marge de manœuvre. Il est clair que si on retourne sur ces mêmes tracés l'an prochain, la donne ne sera pas la même. Il y a beaucoup de diversité entre les circuits. Entre l'Allemagne et ses accents « old school » avec de la véritable terre et un tracé rugueux et l'Italie, qui demeure avant-tout un circuit asphalte où on se retrouve à devoir composer avec plusieurs jumps qui ne servent pas à grand-chose sinon à attaquer sérieusement la mécanique, le plaisir n'est pas forcément le même »

Et si Rudolf échouait aux portes d'une qualification pour les phases finales en Allemagne après avoir conclu ses deux dernières manches par deux Top 12 successifs, son abandon survenu lors de la première session du week-end lui coûtait assurément son ticket pour la demi-finale.

Une petite erreur de parcours qui ne sera pas compensée par la dernière étape de son programme disputée en Italie, et qui ne permettait pas à Rudolf de capitaliser sur une Citroen DS3 revue et corrigée entre les deux épreuves du championnat du Monde.

schaferportugal2014

« C'est dommage qu'une alerte nous ait forcé à devoir abandonner, car entre l'Allemagne et l'Italie, toute l'équipe a passé un temps incalculable sur la voiture pour affiner son comportement. En arrivant ici, je disposais donc d'une voiture qui avait clairement le potentiel pour me faire une place au milieu des finalistes. Cela fait partie de la compétition et du Rallycross, mais il est clair qu'avec l'intensité de ce format sportif, rencontrer des ennuis dès le coup d'envoi de la première manche qualificative grévait nos chances pour la suite du meeting, car n'avions pas le temps matériel de pallier à nos soucis en seulement 30 minutes. En dehors des trois jumps du circuit italien, je pense que nous avions la vitesse de pointe idéale pour nous illustrer. Nous étions plus proche des circuits que l'on retrouve en championnat de France, comme Dreux par exemple. Dommage que cette première bosse ait clairement participé à notre perte »

Déjà en train de plancher sur 2015

Et alors que la saison européenne est arrivée à son terme en cette fin de mois de septembre sur le circuit de Franciacorta, cela n'empêche pas Rudolf de se pencher sur l'avenir et sur une campagne 2015 qui ne manquera pas d'arriver à grands-pas.

«Nous sommes déjà en train de préparer 2015. Il n'y a pas de temps mort, même si le terme de notre programme peut paradoxalement laisser penser le contraire. C'est une période cruciale pour nous et c'est aussi le moment où on réfléchit à l’éventualité de lancer un nouveau projet. Plus tôt nous travaillerons dessus, et plus rapidement nous serons fixés en vue de notre futur programme 2015. Maintenant, nous allons négocier avec nos partenaires afin d'aboutir à un compromis entre leurs envies respectives et les nôtres. Quoi qu'il arrive, et quel que soit le contenu de notre programme, c'est sur le championnat du Monde WorldRX et sur le championnat d'Europe que nous concentrerons nos forces »

Des motifs de satisfaction

Après avoir fait le pari de se lancer au plus haut-niveau du Rallycross européen et mondial, le pilote de la DS3 PAULIC // Crêperie LE GUEN a apporté la preuve que son choix initial était le bon. Même si une qualification pour la finale lui est passée entre les doigts à deux reprises au Portugal et en Angleterre, Rudolf n'est pas prêt d'oublier une saison pour le moins productive, comme en témoigne sa formidable passe d'arme remportée face au vice-champion d'Europe Super1600 en titre, le russe Nikita Misyulya.

« Mon plus mauvais souvenir restera clairement la manche britannique de Lydden Hill où une crevaison a stoppé ma progression en demi-finale alors même que j'étais en train de valider mon ticket pour le dernier Top 6 du meeting. En revanche, parmi les bons moments passés sur la piste, ma victoire de manche obtenue face à Nikita Misyulya [2ème au classement général du championnat d'Europe Super1600] au Portugal. Cela restera d'ailleurs comme l'une des passes d'armes parmi les plus « agitées » depuis mes débuts en Rallycross puisque sa Skoda Fabia est venue heurter ma DS3 « PAULIC / Creperie LE GUEN » à trois reprises dans le dernier tour. Sur le coup, les chocs étaient tellement violents que j'ai bien cru que ma voiture n'allait pas résister. Mais c'est aussi face à des pilotes de ce calibre que vous progressez. Eux ne lâchent jamais rien, et vous avez intérêt à faire de même si vous souhaitez avoir une chance de vous mettre en évidence » poursuit Rudolf, dont l'expérience engrangée cette saison va assurément lui permettre de débarquer en 2015 avec des armes autrement plus affûtées que cette année.

« Sur toutes les courses, nous avons montré que nous avions du potentiel, mais il est certain qu'il est difficile de venir à bout de structures professionnelles comme le Volland Racing ou Set Promotion qui travaillent toute l'année pour permettre à leurs pilotes de rouler dans les meilleures conditions. Maintenant, c'est à nous de donner notre maximum pour tenter d'aller chercher cette concurrence. C'est le genre d'adversaires que nous poussent à aller de l'avant. L'an prochain, le fait de connaître les circuits sera un avantage de taille. Je ne suis pas du genre à prendre des risques insensés sur une piste que je ne connais pas. Certainement qu'avec une phase d'adaptation moins longue, je n'aurais pas eu à attendre le dimanche matin et la troisième manche qualificative pour signer des chronos qui me permettaient de jouer dans le haut du tableau. Il ne faut pas oublier que cette DS3 n'a que huit courses dans les jambes, et qu'il nous faut encore progresser sur de nombreux points. La question qui va nous tarauder au cours des prochains jours, c'est de savoir si on continue avec la DS3 compte-tenu de son potentiel qui reste encore à développer où si on se projette sur la construction d'une nouvelle voiture »

Crédit photo: www.pics-motorsport.com 

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