RallycrossRX: Rudolf Schafer étonne encore

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Publié le samedi 7 juin 2014 13:55

Écrit par Nicolas Dubernard

Après son exploit ramené du Portugal et du circuit de Montalegre, Rudolf Schafer s'est encore signalé par un nouvel exploit en accrochant une seconde qualification pour les phases finales lors de la deuxième étape du championnat du Monde de Rallycross disputée sur le tracé britannique de Lydden Hill.

Pourtant, le pilote de la DS3 Super1600 aux couleurs de PAULIC n'a pas eu la partie facile. Sur un tracé qu'il ne connaissait pas avant de poser ses valises outre-Manche, Rudolf a dû composer avec un rythme pour le moins effréné.

En effet, avec quatre manches qualificatives au programme de la seule journée du samedi, le pensionnaire de l'Ecurie Bretagne n'a pas véritablement eu le temps de chômer face aux 20 voitures engagées sur le front de la catégorie Super1600.

"Les conditions climatiques ne nous ont pas facilité la tâche. A deux reprises, nous avons été obligé de chausser les pneus pluie et le fait de devoir jongler avec une piste sèche, puis humide, n'est pas fait pour dire de pouvoir prendre ses repères sur une piste que je ne connaissais pas. Heureusement, les deux dernières sessions de qualifications se sont déroulées dans de bonnes conditions, ce qui m'a permis d'augmenter le rythme." explique Rudolf qui se sera permis de dominer les expérimentés Timur Shigaboutdinov (5ème du championnat d'Europe 2013), Rasul Minnikhanov et Nikita Misyulya, actuel second du classement général, lors de la première manche qualificative.

Une performance que le pilote de la Citroen DS3 parvenait à rééditer en contenant le véloce pilote autrichien, Christian Petrakovits, dans ses échappements lors des deux dernières sessions du meeting. De quoi assurer Rudolf d'empocher sa qualification pour les demi-finales.

Et si le pilote tricolore prenait d'emblée un bon envol, une crevaison venait finalement réduire à néant les efforts déployés par la structure Schafer Compétition tout au long de ce second rendez-vous de l'année.

"En demi-finale, j'étais vraiment au top et sans cette crevaison qui m'oblige à devoir abandonner, la qualification pour la finale était largement à ma portée. De plus, mes temps au tour étaient plus rapides que ceux que l'on a pu observer lors de la première demi-finale, et lorsque ma jante se casse, j'étais en train de reprendre l'avantage sur Ondrej Smetana qui occupait la 4ème position. Sachant que Timur Shigaboutidov a dû également abandonner sur crevaison un tour plus tard, il est clair que cette qualification pour la finale était à me portée"

Actuel 9ème du championnat d'Europe Super1600, Rudolf Schafer n'aura eu besoin que de deux courses pour s'affirmer comme l'un des hommes forts de la catégorie. Soit un véritable exploit pour l'intéressé, qui a tout découvrir cette année.

"Sur un tel circuit et sans connaissances de celui-ci au préalable, il est évident que sans l'aide de BOS Engineering et de Steven Bossard, la donne aurait pu être différente. Il m'a orienté dans la bonne direction en termes de réglages et j'ai pu clairement percevoir le changement à partir de la 4ème manche qualificative. Je pense qu'en demi-finale, nous disposions du meilleur compromis possible. Cela m'a permis d'aborder les courbes avec nettement plus de confiance et de vitesse qu'en début de meeting. Malgré-tout, je n'ai pas de regrets, car cette qualification pour les demi-finales était autrement plus compliquée à aller chercher qu'au Portugal. Il est juste dommage qu'une crevaison ne vienne me couper dans mon effort en demi-finale alors que je commençais véritablement à me sentir dans mon élément sur ce circuit" assure Rudolf qui profite de cette saison 2014 pour découvrir un nouvel environnement autrement plus déstabilisant qu'un championnat de France dont il connaissait parfaitement les tenants et les aboutissants, obligeant le pilote de la Citroen DS3 aux couleurs de Paulic a se remettre en question de manière permanente.

"La difficulté de ce championnat d'Europe, c'est la qualité des adversaires auxquels nous sommes opposés. Des pilotes qui pouvaient être un cran en dessous au Portugal se sont montrés redoutables en Angleterre et vice-versa. C'est très difficile de cerner le potentiel de chacun en fonction des tracés et il faut donc se méfier de tout le monde. En dehors du leader Zagumennov et de l'expérimenté Linnemann, il n'y a pas véritablement de hiérarchie clairement établie. J'espère maintenant que nous rencontrerons un peu plus de réussite que celle qui fut la nôtre au Portugal, où le levier de vitesses s'est brisé, ou en Angleterre, où une crevaison vient stopper nos rêves de finale. On ne connait pas les circuits, donc sur chaque épreuve, il est clair qu'il faut se remettre en question sous peine de ne pas pouvoir soutenir le rythme imprimé par la concurrence" conclut Rudolf, en attendant la prochaine étape d'un programme continental qui devrait le mener vers la Belgique et le circuit francophone de Mettet les 12 et 13 juillet prochains.

Crédit photo: www.pics-motorsport.com