Rallycross France: Faleyras ou l'histoire d'un retour au premier plan

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Publié le mardi 24 juin 2014 15:18

Écrit par Nicolas Dubernard

De retour sur la scène du Rallycross français après une saison d'absence, la manche de Faleyras a permis à la discipline de renouer avec un franc-succès populaire. Un retour en force qui n'est pas sans ravir l'équipe organisatrice emmenée par Henri Navail, tout autant que le propriétaire du circuit, Stéphane Zittoun.

"Nous avons eu la chance de pouvoir compter sur un plateau de très grande qualité et je tiens réellement à remercier les pilotes et les spectateurs qui ont répondu présent. Qu'il s'agisse des bénévoles de l'ASACAF ou bien de mon point de vue de propriétaire du circuit, on ne peut qu'être satisfait du retour du Rallycross à Faleyras. Cela a vraiment permis de ressouder tous les membres de l'équipe organisatrice pour qui 2013 fut une étape particulièrement difficile à digérer" note Stéphane Zittoun, qui demeure néanmoins conscient de l'étendue du chemin qu'il reste encore à parcourir avant de permettre au circuit de retrouver sa dimension d'antan.

Pourtant, à l'image de l'Angleterre et du rendez-vous annuel du Croft Rallycross Grand-Prix, les idées ne manquent pas de fourmiller du côté de la Gironde.

"Lorsque j'ai repris le site, je m'étais engagé à remettre le tracé aux normes exigées par les instances fédérales note Stéphane Zittoun. Certes, j'ai bien conscience que la piste n'est pas encore parfaite, mais il y a un réel progrès par rapport à son ancienne configuration. Des traces d'usure prématurée sont apparues au cours de l'épreuve, et nous sommes en train de trouver une solution avec notre prestataire afin de corriger le tir. De plus, le Joker Lap est particulièrement réussi. Je pense qu'il constitue le compromis parfait entre spectacle et sécurité. Cela nous donne forcément des idées pour la suite. Qu'il s'agisse d'Autocross ou de Rallycross, accueillir des épreuves d'envergure continentale dans les 3 ou 4 ans à venir pourrait être parfaitement envisageable. D'ailleurs, nous n'excluons absolument aucune hypothèse, et la tenue d'un Grand-Prix privé de Rallycross pourrait également faire partie de nos options"

Après douze derniers mois d'une rare intensité, cette édition 2014 ne constituait qu'une première étape dans l'agenda des équipes de bénévoles dirigées par Henri Navail. Une épreuve riche en enseignements et sur laquelle Stéphane Zittoun compte bien capitaliser pour l'avenir à court-terme du circuit.

"Cette année est avant-tout un moyen de trouver nos repères. Nous avons dû parer au plus pressé afin de valider l'homologation de la piste qui n'est intervenue que le mardi précédent la tenue de notre épreuve. En 12 mois seulement, nous avons dû effectuer des travaux qui n'avaient plus été entrepris depuis 2011. Dans ce contexte, le temps fut forcément une contrainte avec laquelle il a fallu composer, et nous avons été forcés de faire des choix. Par exemple, l'arrosage intégré du circuit, qui fait partie des points forts du tracé n'a pas pu être mis en place à temps. On réfléchit également au futur avec un élargissement des zones à même d'accueillir les spectateurs. En terme d'affluence, il est clair que nous avons atteint certaines limites et qu'il nous faudra améliorer les capacités d'accueil pour les spectateurs" note Stéphane Zittoun qui, outre les aspects structurels, se verrait bien transformer l'épreuve qu'il organise conjointement avec l'ASACAF, en un véritable show.

"Ce que je regrette, c'est certainement le manque d'animations pendant les temps-morts. C'est une question sur laquelle nous n'avons pas eu le temps de nous pencher, or, je trouve fondamental d'offrir aux spectateurs un show qui soit permanent. J'ai la chance d'être un total novice dans le monde du sport automobile, et je peux donc y poser un regard différent. Je vois ce qui fonctionne bien, mais également ce qui ne fonctionne pas, ou moins bien. Le Rallycross doit vraiment s'ouvrir au grand public. Les gens qui ne connaissaient pas la discipline sont ressortis de Faleyras épatés. Le problème majeur de la discipline, c'est le manque de communication. Ce sport mérite d'être nettement plus populaire qu'il ne l'est actuellement. C'est un travail qui a déjà été entrepris par IMG via le Championnat du Monde de Rallycross et les retransmissions télévisées en direct. Nous sommes encore loin de la popularité de la Formule 1, mais le Rallycross a énormément de potentiel avec un format qui permet aux spectateurs d'assister à plus de 100 départs sur un seul et même week-end"

Crédit photo: www.pics-motorsport.com